Entraînez-vous comme un athlète professionnel
La callisthénie est un sport populaire qui utilise le poids du corps pour s'entraîner avec un minimum d'équipement. Aujourd'hui, ce sport a évolué vers la callisthénie de compétition, et nous sommes tous pour ! Parfois appelé street workout ou street-sport callisthénie, c'est un sport international en plein essor qui associe des éléments de danse, d'acrobatie et de gymnastique. Parmi ces compétitions, « The Call Out Competition », une compétition internationale de callisthénie freestyle avec des combats intenses et bruts.
Aujourd'hui, nous discutons avec Jess John, une athlète de Jed North passionnée de callisthénie. Jess a de nombreuses années d'expérience dans ce sport et participe à plusieurs compétitions, dont la plus récente est The Call Out Comp.
1. Quel rôle joue le cardio dans un événement de callisthénie ?
Le cardio, c'est essentiel ! Quand on regarde quelqu'un réaliser ne serait-ce qu'un seul exercice important aux barres, on ne réalise pas à quel point on peut facilement s'essouffler. Le simple fait de balancer la barre exige une endurance cardiovasculaire de base. Je m'entraîne à la fois en fractionné et en régime permanent afin de pouvoir enchaîner les exercices importants et les intégrer dans des séquences d'une minute. Les intervalles m'aident beaucoup à récupérer rapidement mon rythme cardiaque, ce qui est crucial pendant la partie statique de mes séquences.
2. Quel rôle joue l’haltérophilie dans un événement de callisthénie ?
À mon avis, l'haltérophilie avant une compétition n'est pas si importante. J'adore l'haltérophilie et je programme généralement mes exercices pour développer mon endurance musculaire, minimiser les déséquilibres musculaires et développer ma force pour de nouvelles compétences. Cependant, en préparation d'une compétition, il s'agit davantage de perfectionner mes compétences existantes que de développer ma force. C'est pourquoi j'oriente mon entraînement vers des exercices axés sur les compétences et je diminue la charge pour éviter le surentraînement. Cela dit, l'endurance musculaire est essentielle pour la compétition, mais je pense qu'elle peut être développée avec des exercices à la barre autant qu'avec des poids .
3. Qu'est-ce qui sépare les grands compétiteurs de callisthénie des bons ?
Quand je pense aux meilleurs athlètes de callisthénie au monde, ce qui les distingue, c'est le style et la puissance. Un 720 est une compétence énorme et j'ai vu beaucoup d'athlètes le réaliser proprement et avec constance. Mais pour moi, les grands athlètes sont ceux qui envoient leur mouvement avec une telle puissance qu'ils semblent flotter. Et en termes de style, ce sont ces flux créatifs que personne ne voit venir. Il s'agit d'établir des liens entre deux compétences auxquelles personne d'autre n'avait pensé, et d'enchaîner harmonieusement dynamique et statique avec ce style unique. On sait que ces athlètes s'endorment le soir en imaginant les combinaisons apparemment impossibles qu'ils pourraient réaliser ensuite.

4. Avez-vous un coach pour l'événement ?
Je n'avais pas d'entraîneur pour la compétition ! C'était une idée folle pour moi ! J'ai fait du sport en compétition toute ma vie et j'ai toujours eu un entraîneur qui connaissait tous les détails, comme la notation, les compétences à intégrer à une routine, à quoi s'attendre pendant une compétition et à quelles compétitions participer. Je me suis lancé dans la compétition Callout presque à l'aveugle. Un de mes mentors me l'a suggérée et j'ai dit « OK ! », sans savoir à quel point c'était important ni à quoi m'attendre. Je pense que l'absence d'entraîneur a été pour moi la plus grande expérience d'apprentissage. J'étais une véritable éponge à informations sur le fonctionnement des compétitions, leur évaluation et la façon dont les athlètes s'entraînent. J'ai énormément appris sur la callisthénie et sur moi-même en devenant mon propre entraîneur.
5. Quel est votre régime alimentaire avant la compétition ?
J'ajuste légèrement mon alimentation environ un mois avant la compétition. J'ai généralement une alimentation saine. Je suis 100 % végétalien et privilégie les aliments complets qui me font du bien. Bien que je mange généralement de manière intuitive et sans restriction alimentaire, avant la compétition, j'ai surveillé mes apports en calories et en protéines pour m'assurer de ne pas trop manger ni de ne pas manger assez. Je voulais un équilibre énergétique optimal pour être au meilleur de ma forme.
6. À quoi ressemble l’entraînement la semaine précédant l’événement ?
L'entraînement de la semaine précédant l'événement est détendu. À ce stade de ma préparation, je sais exactement de quoi je suis capable et quelles techniques et quels enchaînements je vais concourir. Je me concentre sur la récupération complète de mon corps avant la compétition, donc m'entraîner dur jusqu'à la date prévue n'est pas mon style. En début de semaine précédant l'événement, je planifie un entraînement intensif avec plein d'amis et dans l'enthousiasme, où je répète mes enchaînements quelques fois avant de rentrer chez moi. Sinon, je prévois un entraînement léger pour revoir les techniques ou les enchaînements qui me rassureraient. Je fais aussi un peu de cardio léger, comme d'habitude.
7. Quelle est votre tenue de prédilection pour les jours de match ?
Ma tenue de match est sans conteste Jed North . Pour le haut, le soutien-gorge de sport Aria Strappy Back . C'est un choix évident car c'est un modèle court qui s'ajuste comme un soutien-gorge de sport, donc c'est un choix tout-en-un. Il offre un excellent maintien et le dos est féminin et met vraiment mes muscles en valeur, ce que j'adore. Je le propose dans de nombreuses couleurs, mais le blanc est un classique ! Pour le bas, j'adore le short court croisé taille mi-haute à taille en V, en Black Brush. J'adore sa coupe ajustée à la taille et aux jambes, sa matière est très confortable et son motif Black Brush me donne l'impression d'être une vraie méchante.
8. Quelles comparaisons pouvez-vous faire entre la callisthénie et la gymnastique olympique ?
L'une des principales différences entre la gymnastique olympique et la callisthénie est que la callisthénie ne fait pas de distinction entre hommes et femmes. En gymnastique, on observe clairement une différence entre les épreuves et les types d'exercices exécutés. En callisthénie, bien qu'il existe des catégories masculines et féminines, tout le monde concourt sur le même matériel et est noté sur la même page. J'adore ça. Je pense aussi que les objectifs des deux sports sont très différents. La gymnastique vise davantage à perfectionner un exercice, et celui-ci n'est considéré comme acceptable que lorsqu'on parvient à le réaliser parfaitement avec les orteils pointés à chaque fois. La callisthénie est davantage axée sur les capacités brutes. Il n'est pas nécessaire d'être parfait pour être pris en compte. Je pense aussi que la callisthénie est beaucoup moins structurée, ce qui laisse plus de place à la créativité. Les règles en gymnastique sont beaucoup plus nombreuses, ce qui peut limiter les exercices à intégrer dans une routine ou la façon de se déplacer dans un enchaînement. En callisthénie, on peut s'arrêter en plein enchaînement, se tenir debout sur la barre, faire un salto arrière, attraper la barre et continuer. En gymnastique, tu aurais beaucoup d'ennuis pour ça.
Il existe également une différence au niveau des barres elles-mêmes. Les barres de gymnastique, qu'elles soient en bois ou en métal, offrent beaucoup plus de souplesse et de rebond. Les barres de callisthénie sont dures et donc beaucoup moins tolérantes aux réceptions. Les gymnastes utilisent des prises sur leurs mains pendant leurs exercices, contrairement aux athlètes de callisthénie.
J'ai un immense respect pour les athlètes des deux sports, et je pense que nous partageons tous un objectif commun : notre passion pour le mouvement. Nous adorons les saltos et les pirouettes. Nous adorons l'excitation d'attraper la barre lors de grands mouvements de relâchement et acquérir de nouvelles compétences. Nous aimons rivaliser avec nous-mêmes. Et nous aimons rendre l'impossible possible et voir de quoi le corps humain est capable.
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